Rénovation intérieure: 4 tendances de conceptions écologiques
La prise de conscience de l’impact environnemental de l’activité humaine est fort heureusement de plus en plus au coeur des préoccupations de chacun. Le secteur de l’aménagement intérieur est également dans une démarche d’amélioration de son empreinte carbone. Bon nombre de designers, architectes d’intérieurs, artisans et autres concepteurs de matériaux se concentrent sur des conceptions durables et écoresponsables pour des rénovations plus écologiques.
Lire la suite : Rénovation intérieure: 4 tendances de conceptions écologiquesL’utilisation de matériaux recyclés, recyclables ou écoconçus, la recherche d’économie d’énergie ou encore l’intégration de verdures sont autant de pistes non exhaustives que nous allons nous attacher à développer.
Utilisation de matériaux recyclés ou recyclables
L’une des grandes tendances en croissance dans la rénovation notamment mais également dans la construction, est l’utilisation de matériaux recyclés. Des maisons entières sont construites à partir de matériaux recyclés, tels que des dalles en béton recyclé, des murs de briques fabriquées à partir de déchets, et des matériaux en bois recyclé. L’idée est de réutiliser au maximum l’existant plutôt que de construire ou rénover avec des produits neufs. Les matériaux biosourcés (issus de la matière organique renouvelable (biomasse), d’origine végétale ou animale) et géosourcé (matériaux issus de ressources d’origine minérale), tels que la terre crue ou la pierre sèche)s, tels que la paille, le chanvre, la terre crue, sont également de plus en plus utilisés pour l’aménagement intérieur en France.
L’avantage principal de l’utilisation de tels matériaux est évidemment de réduire la quantité de déchets produits et diminue l’impact environnemental. Si l’obligation d’utilisation de ces matériaux n’est pas encore dans l’agenda réglementaire, les organismes publiques étatiques ou territoriaux, tout comme certaines entreprises privées, encouragent déjà l’utilisation de matériaux alternatifs, y compris les matériaux recyclés, dans les appels d’offres de travaux.
Pour répondre à cette demande, de nombreuses matériothèques voient le jour un peu partout en France. La plupart du temps, elles sont sous statut associatif portées par un groupe de bénévoles militants. Certaines prennent de l’ampleur et se structure en véritable entreprise au service des professionnels de la construction-rénovation. Car le problème majeur se situe dans la disponibilité des articles. Le choix est conditionné par les arrivages. Ceci ne facilite pas forcément la rencontre entre l’offre et la demande, autrement dit entre le besoin et le stock présent. Ce décalage est un frein majeur au regard de la facilité d’achat de matériaux neufs immédiatement disponibles et en quantité.
Les produits à faible émission de composés organiques volatiles (COV)
Les Composés Organiques Volatils (COV) sont des substances chimiques présentes dans certains produits de rénovation qui émettent des vapeurs toxiques dans l’air intérieur. Les conséquences sont inévitablement néfastes sur la santé et l’environnement. Les produits de rénovation à faible COV sont donc une alternative plus saine et respectueuse de l’environnement.
Parmi les différents produits de rénovation à faible COV , on peut trouver:
- Peintures et vernis à base d’eau, peintures végétales : Ces produits ont une teneur en COV très faible, voire nulle. Ils sont disponibles dans une large gamme de couleurs et de finitions.
- Adhésifs et colles à base d’eau : alternative aux colles conventionnelles qui contiennent souvent des COV. Ils sont également plus faciles à nettoyer et à manipuler.
- Revêtements de sol en liège ou en linoléum : Ces matériaux sont fabriqués à partir de matières premières naturelles et renouvelables. Ils sont malgré tout résistants et durables.
- Isolation à base de fibres de bois : Les fibres de bois sont un matériau isolant naturel et renouvelable qui ne contient pas de COV. L’isolation à base de fibres de bois est très efficace pour réduire les pertes de chaleur dans les bâtiments.
Les produits à faible émission de COV sont une alternative plus saine et respectueuse de l’environnement que les produits conventionnels. Mais leur utilisation peut présenter malheureusement certaines limites en termes de coût, de durabilité, parfois de disponibilité, de performances et d’application de ce fait leur utilisation est encore loin d’être systématique et la marge de progrès indispensable et nécessaire pour inverser la tendance.
Réduction de la consommation d’énergie:
La recherche de la réduction de la consommation d’énergie est aujourd’hui omniprésente. Des campagnes de rénovation énergétique sont initiés partout pour répondre aux nouvelles dispositions règlementaires de la loi Elan (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) de novembre 2018. Outre l’isolation des bâtiments, l’utilisation d’appareils électroménagers éco-énergétiques, l’installation de fenêtres économes en énergie et l’utilisation de systèmes de chauffage et de climatisation (si vraiment nécessaire) efficaces sont autant de moyens de réduire la dépense énergétique en terme de matières premières non renouvelables et en terme de coût financier.
Toutefois, la réduction de la consommation d’énergie peut être limitée par les coûts initiaux élevés associés à la mise en œuvre de pratiques écoénergétiques.
Intégration de plus de verdure dans les espaces intérieurs
Une dernière tendance présentée et surement la moins connue est l’intégration de plus de verdure dans les espaces intérieurs. Il s’agit de l’installation de plantes d’intérieur et de jardins verticaux. Les avantages sont multiples.
Tout d’abord, cela peut améliorer la qualité de l’air intérieur en réduisant sa pollution et en augmentant l’humidité . En effet, l’air intérieur est souvent beaucoup trop sec pour les besoins physiologiques du corps humain). Ensuite, cela peut également améliorer la santé mentale et physique des occupants en réduisant le stress et en fournissant un environnement plus agréable et relaxant. Enfin, l’intégration de plus de verdure peut également contribuer à réduire la consommation d’énergie en fournissant de l’ombre et en régulant la température des espaces intérieurs.
A défaut de pouvoir systématiquement penser des projets de construction ou de rénovation 100% écologiques, il est de notre devoir collectif d’avoir une démarche à minima éco-responsable. Favoriser le réemploi, en utiliser d’autres en partie biosourcés ou géosourcés, penser les lieux en terme d’économie d’énergie et végétaliser ce qui peut l’être sont de bons moyens de créer un environnement plus sains et durable pour les habitants comme pour la planète. Et ainsi anticiper un cadre législatif qui ne pourra qu’être renforcé dans les années à venir.
One Comment
Biet
Très intéressant