Départ à l’étranger : que faire de son logement
Le départ à l’étranger est une décision importante qui peut être motivée par de nombreuses raisons. Que ce soit pour des raisons professionnelles, pour découvrir de nouvelles cultures en faisant un tour du monde, pour apprendre une nouvelle langue ou simplement pour changer de vie, partir vivre à l’étranger peut être une expérience enrichissante et inoubliable. La première des questions est que faire de son logement quand on en est propriétaire ?
Lire la suite : Départ à l’étranger : que faire de son logementCela dépend bien évidemment de la durée (quelques mois ou plusieurs années) de l’absence et des conditions de retour (reprise de la même vie que précédemment ou changement ?). Il faut donc bien se poser toutes ces questions en amont et trouver la solution la plus en adéquation. Voici un panel des solutions envisageables:
Louer sa maison
L’une des solutions les plus courantes pour gérer sa maison lors d’un départ à l’étranger est de la louer. Cela permet de conserver son bien immobilier tout en en percevant des revenus réguliers. Louer sa maison peut également permettre de financer son expatriation ou de rembourser son crédit immobilier.
Pour cela, il faut trouver un locataire fiable et signer un contrat de location qui précise les modalités de la location (nue ou meublée, montant du loyer, durée du bail (attention :1 an pour le meublé, 3 pour la location vide), état des lieux, etc.). Avant de mettre sa maison en location, il est important de vérifier l’état du logement et de réaliser des travaux si nécessaire. La maison doit être en bon état et conforme aux normes de sécurité pour être louée. Les travaux à effectuer peuvent varier en fonction de l’état de la maison et du marché immobilier. Il est également important de fixer un loyer cohérent
Il faut penser à désigner une personne de confiance ou une agence pour répondre aux diverses situation. Cette solution peut être pratique pour les propriétaires qui ne souhaitent pas s’occuper de la gestion de leur bien à distance. En contrepartie, l’agence immobilière prendra une commission sur les loyers perçus.
Il est important de souscrire une assurance habitation (propriétaire bailleur non occupant) pour couvrir les éventuels dégâts causés par les locataires ou les sinistres (incendie, dégât des eaux, etc.). Cette assurance doit être adaptée à la location de la maison et aux risques spécifiques du marché immobilier.
Une des difficultés majeures est de faire correspondre votre temporalité avec celle des locataires.
Confier sa maison à un proche
Confier sa maison à un proche est une autre solution pour gérer son bien immobilier lors d’un départ à l’étranger. Cette solution permet de conserver son bien immobilier tout en ayant la garantie qu’il sera bien entretenu et surveillé.
Pour cela, il est important de choisir une personne de confiance qui sera capable de prendre soin de la maison en votre absence. Cette personne peut être un membre de la famille, un ami proche ou un voisin de confiance. Il est recommandé de bien définir avec elle les modalités de la garde de la maison, notamment les tâches à réaliser, les frais à prendre en charge et la durée de la garde.
Il est également important de rédiger un contrat de garde détaillé pour formaliser les modalités et éviter tout malentendu. Ce contrat doit préciser les tâches à réaliser (entretien de la maison, arrosage des plantes, etc.), les frais à prendre en charge (factures d’eau, d’électricité, etc.) et les modalités de remise des clés.
Enfin, il est nécessaire de souscrire une assurance habitation pour couvrir les éventuels dégâts causés par le proche ou les sinistres (incendie, dégât des eaux, etc.).
Opter pour une gestion locative courte durée
Louer sa maison en location courte durée peut être une solution intéressante pour rentabiliser son bien immobilier tout en étant absent pour une période prolongée. La location courte durée, également appelée location saisonnière, est une forme de location qui concerne des séjours de quelques jours à quelques semaines.
Pour louer sa maison en location courte durée, il est important de respecter les règles en vigueur dans la ville ou la région concernée. En effet, certaines villes ou régions règlementent la location saisonnière, notamment en fixant des quotas de nuitées ou en imposant des formalités administratives spécifiques.
Ensuite, il est important de préparer sa maison pour la location saisonnière. La maison doit être équipée avec les éléments nécessaires pour permettre aux locataires de séjourner confortablement, tels que le mobilier, les appareils électroménagers, le linge de lit et de toilette, etc. Un inventaire complet des équipements de la maison doit être réalisé et les assurer contre les risques spécifiques de la location saisonnière.
Une fois la maison prête, il est possible de la mettre en location par le biais de plateformes de location de vacances, telles que Airbnb, Booking ou Abritel. Ces plateformes permettent de mettre en relation les propriétaires et les locataires, de gérer les réservations et les paiements, ainsi que de collecter les avis des locataires.
Il est important de fixer un prix de location cohérent avec le marché local et d’être réactif aux demandes de réservation pour maximiser les chances de louer sa maison. Il est également important de prévoir une personne de confiance, une agence immobilière spécialisée ou une conciergerie, sur place pour accueillir les locataires, réaliser l’état des lieux et gérer les éventuels problèmes
Mettre sa maison en vente
Si les différentes formes de location ne conviennent pas, il y a une solution plus radicale qui est la mise en vente. Cette option est interessante pour financer un long voyage ou si le retour ne se fera pas dans la même configuration qu’avant le départ.
La vente de la maison nécessite une préparation rigoureuse pour optimiser les chances de trouver un acheteur et vendre son bien immobilier au meilleur prix. Tout d’abord, il est important de réaliser une estimation immobilière pour fixer un prix de vente cohérent avec le marché local. Cette estimation peut être réalisée par un agent immobilier ou un notaire.
Ensuite, il est conseillé de réaliser des travaux de mise en valeur de la maison pour augmenter son attractivité auprès des acheteurs potentiels. Ces travaux peuvent être mineurs (rafraîchissement de la peinture, réparation des petites fissures/trous, etc…) ou plus importants (rénovation de la cuisine, de la salle de bain, etc.). Ces travaux peuvent augmenter la valeur du bien immobilier et faciliter sa vente, vous pouvez faire appel à un spécialiste du home staging ou un architecte d’intérieur.
Une fois que la maison est prête à être vendue, il est possible de la mettre en vente par le biais d’une agence immobilière, d’un notaire ou de la vendre soi-même. Dans les trois cas, il est important de réaliser des photos de qualité (les acquéreurs n’achètent pas des meubles mais des espaces et des volumes !) en privilégiant des photos des pièces principales (cuisine, salon, SdB, chambres) et des extérieurs. Les photos des autres pièces pourront être fournies dans un deuxième temps. Inutile de mettre en avant un couloir, des toilettes (fréquent la photo des toilettes sur les annonces, si si c’est vrai !) ou le dressing mal rangé (c’est un plus le dressing, il suffit de le mentionner dans l’annonce)
Enfin il convient également de rédiger justement un texte descriptif, clair et détaillé pour attirer les acheteurs potentiels.
Une fois un acheteur trouvé, il est important de réaliser une vente sécurisée en rédigeant un contrat de vente détaillé. Il est recommandé de faire appel à votre notaire préféré pour rédiger le contrat et s’assurer que la vente se déroule dans les meilleures conditions. A fortiori si votre départ est antérieur à la vente, il pourra alors vous représenter grâce à une procuration lors de la signature de l’acte de vente.
Vendre sa maison en viager
Vendre sa maison en viager est une solution interessante qui peut permettre de bénéficier d’un complément de revenus pendant la durée de son expatriation, tout en conservant la jouissance du bien immobilier. Cette solution consiste à vendre sa maison à un acquéreur, appelé le débirentier, en contrepartie d’un premier versement de capital variable, appelé bouquet suivi d’un versement mensuel ou annuel, appelé la rente viagère, jusqu’au décès du vendeur.
Le montant de la rente viagère est déterminé en fonction de plusieurs critères, tels que l’âge du vendeur, l’état de santé, la valeur de la maison et les taux d’intérêt en vigueur. Si règlementairement il n’y a pas d’âge pour vendre en viager, dans la pratique l’âge plancher est de 60 ans. Et plus le vendeur est âgé, plus la rente viagère sera élevée, car la durée de la rente sera plus courte. En vendant sa maison en viager, le vendeur peut bénéficier d’un complément de revenus, tout en conservant le droit d’habiter la maison jusqu’à son décès. Cependant, il est important de noter que la vente en viager peut être complexe et nécessite l’intervention d’un notaire pour la rédaction du contrat de vente. Il est également important de prendre en compte les risques liés à la vente en viager,.
Partir à l’étranger pour y vivre ou faire un long voyage est une décision importante qui nécessite une préparation minutieuse, notamment en ce qui concerne la gestion de sa maison. Plusieurs solutions sont envisageables, telles que la location, la vente, la confiance à un proche ou encore la vente en viager.
Ou plus simplement: la laisser vide
un logement non habité, paradoxalement, s’abime plus vite. Il n’est pas aéré, ni entretenu, il peut être repéré comme inoccupé. De plus aucun revenus ne peut être générés, il faut donc l’inclure dans les charges liées au départ à l’étranger surtout dans le cas d’un emprunt bancaire en cours. A l’inverse, cela peut rassurer car pas de soucis relatifs aux éventuels locataires négligents ou de cohérence de durée du bail. Dans ce cas, il est préférable de demander à quelqu’un de son entourage de passer régulièrement pour s’assurer que tout est en ordre.
Il est important de prendre le temps de réfléchir à la solution qui convient le mieux à sa situation personnelle et de considérer les avantages et les inconvénients de chaque option. Cela peut nécessiter l’accompagnement d’un professionnel, comme un agent immobilier ou un notaire, pour faire les bons choix.